
Déjà conseiller de six gouvernements africains, l’institut public-privé de l’expremier ministre britannique s’apprête à poser le pied au Gabon.

Le TBIGC mène déjà des projets similaires au Togo, où il a créé une unité de suivi des grands projets à la présidence, et est très bien implanté en Côte d’Ivoire, où il a organisé plusieurs missions pour le compte d’entreprises britanniques (LC n°779).
A Nouakchott, où Tony Blair doit se rendre le 25 février, l’organisation de l’ancien leader travailliste veut notamment se positionner sur le créneau de l’intermédiation avec le secteur privé, une activité qu’elle pratique déjà en Guinée, où elle fait l’interface entre le gouvernement et plusieurs entreprises électriques et minières. En Mauritanie, Tony Blair tente de prendre le sillage de l’offensive diplomatico-économique britannique dans le pays avec l’arrivée de BP sur le champ gazier de Grand Tortue-Amheyim.
La structure du TBIGC permet ce fonctionnement hybride entre public et privé. Officiellement, l’institut est une organisation charitable financée par des fondations et des pays, au premier rang desquels les Etats-Unis. Mais le TBIGC, qui ne rémunère pas Tony Blair, est également payé par les gouvernements africains qu’il conseille (outre le Togo et la Guinée, la structure conseille le Kenya, le Ghana, l’Ethiopie et le Rwanda) et dispose par ailleurs de partenariats avec des entreprises dont Microsoft, la Bill & Melinda Gates Foundation étant l’un des financiers de l’institut.
